Atelier des lettres NA 9 septembre 2010
J’ai eu la chance cet été de m’envoler pour le Japon et c’est
en compagnie de Nakapayé, mon
charmant guide, que je découvris ce merveilleux pays.
Il ne tarissait pas d’histoires plus drôles les unes que les
autres et parvint très rapidement à me débrider !
C’était décidé ! Ce matin, il m’emmenait faire mon
baptême de l’air en montgolfière.
Pour ce faire, il nous a fallu nager durant plus d’une heure parmi les natices et autres mollusques dans une eau trouble afin
d’atteindre l’île d’Yamami-Oshinéma.
Il m’encourageait à poursuivre et son accent m’amusait …
Plus que quelques mètres … ça y est … je la voyais … la nacelle nous attendait et c’est Nakavolé, notre aérostier qui, d’un sourire
narquois nous invita à
monter. Il m’enleva au passage une naucore
que j’avais encore sur le bout du nez !
Encore toute dégoulinante, en deux temps trois mouvements, me
voilà au 7ème ciel entourés de mes deux amis japonais.
C’est Nakapayé qui
m’expliqua que nous survolions Naze.
La naissance de cette ville
coïncidait avec celle de Napoléon
… Il m’apprit entre autres que, naguère,
elle était réputée pour ses bars de qualité où l’on fumait le narguilé dans lequel étaient
posées des boules de naphtaline
et des écorces de navel ce
qui avait pour effet d’éloigner les mauvais esprits.
Notre voyage dans les airs fut trop court à mon goût et nous
primes congé de Nakavolé.
Et maintenant que je n’ai plus de « NA » à placer
je vais vous souhaiter une bonne journée ! lol
Atelier à thème : le marais poitevin 28 juillet 2010
Mots imposés : barque, verdure, chavirer, région, batelier et poule d’eau
et 6 mots dans le même thème
Le marais poitevin
Le saviez-vous ?
Le marais poitevin est labellisé Grand Site de France par décision ministérielle depuis le 20 mai dernier !
C’est certainement ce qui m’a décidé à y passer une journée.
J’avais, depuis très longtemps, envie de m’approprier les subtilités de cette région nichée dans un écrin de verdure et la promenade en barque, ou plus exactement en plate, me semblait être la solution appropriée pour profiter de ces grands espaces de nature et de silence.
Me voilà donc, accompagnée d’un guide-batelier, pour qui les conches n’ont plus de secrets, sur les voies d’eau typiques du marais bercée par le souffle mélodieux du vent.
Celui-ci, sans chavirer, me commente cette ballade … en plus du plaisir de cette excursion à travers les âges, j’ai appris beaucoup et, de la poule d’eau au populage des marais, je suis maintenant incollable sur celle qu’on appelle communément la Venise verte.
Atelier écriture MA
Mon grenier à malices
Telle la madeleine de Proust, j’aime replonger dans mes souvenirs poussiéreux mais si précieux.
C’est cette spécifique odeur de massepain qui m’y a invitée ce matin ! Elle reste pour moi associée à jamais au bonheur des visites chez mes grands-parents.
Ils habitaient Marcq-en-Baroeul … on arrivait dans leur grande maison blanche par une longue allée bordée de marronniers.
C’est mon Papounet, comme j’aimais à l’appeler, qui, ce jour là, répondit à l’appel de la cloche suspendue à la gauche de la porte d’entrée que j’avais fait tinter. Il me tendit les mains et aussitôt je bondis pour l’enlacer tout en l’embrassant … sa moustache grisonnante me chatouillait le visage.
Ma grand-mère, entourée de deux marmots, s’avançait dans le hall. Je lâchais brusquement mon Papounet pour embrasser Mamounette à son tour. J’espère qu’elle n’avait pas oublié sa promesse … aujourd’hui, elle m’emmène à la découverte du grenier !
« Comment va ma petite Lady ? » … « Dépose ton gilet là-bas sur la chaise et suis moi ! » … « J’y vais Mamounette ! » … elle n’avait pas oublié !
Elle me fit enlever mes chaussures à lacet et je gravis les larges escaliers de marbre. Arrivées au sommet, une porte en bois sculptée nous empêchait d’aller plus loin. Mamounette me regarda et sortit de sa poche de tablier une magnifique clé dorée …
Quand elle l’introduisit dans la serrure, des frissons m’envahirent … un léger cliquetis … ça y est, la porte était ouverte … le grenier allait me livrer tous ses secrets …
Je découvre alors un superbe grenier et la beauté de sa charpente au savant assemblage m’émerveille.
Mamounette m’invite à passer devant elle et le parquet ciré crisse sous mes petits pieds nus. Une sobre tabatière éclaire discrètement la mansarde mais je devine un alignement de malles.
« Celle-ci » me confie ma grand-mère en désignant la plus grande, au couvercle bombé, aux poignées de laiton … « a été offerte par ton arrière grand-père à l’occasion de notre mariage … elle enferme les années d’arts martiaux de ton grand-père » … C’est ainsi que j’appris que mon Papounet était 4ème dan de karaté shotokan qu’il enseigna jusqu’à la naissance de maman.
Chaque coin et recoin de ce grenier rappelait à Mamounette une anecdote qu’elle s’empressait de me raconter et que j’écoutais attentivement.
Je passerais des heures, lovée dans cet antre chaleureux, en oublierais de boire et de manger, j’y serais ermite, sage, mon âme y vagabonde … c’est une invitation à la contemplation, à la méditation, point besoin de cours de relaxation ou de massage étendue sur un matelas. Le grenier, c’est le comble !
C’est la voix douce de mon Papounet qui mit un terme à notre inventaire : « Ladyyyyyyyyy … maman est arrivée … descend ma Belle ! ».
Nous devions faire demi-tour, le temps a passé si vite.
Mamounette me fit un clin d’œil complice et me promit de revenir bientôt dans ce grenier à malices.
Elle ferma la porte derrière moi, rangea l’immense clé et je redescendis les escaliers.
Maman tenait mon gilet dans les bras … l’heure du départ avait sonné …
« Au revoir mon Papounet, au revoir Mamounette, … à très vite … »
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